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'''Ombres dérobées''' est un [http://fr.elderscrolls.wikia.com/wiki/Livres livre] trouvable dans The Elder Scrolls V : [http://fr.elderscrolls.wikia.com/wiki/Skyrim Skyrim]
 
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|image = Octavo02 Ob.png
==Contenu du livre==
 
Ombres dérobées
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|titre = Ombres dérobées
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|titre complet = Ombres dérobées
Premier chapitre
 
 
|auteur = [[Waughin Jarth]]
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|skyrim/fil = 1
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|skyrim/compétence = [[Vol à la tire (Skyrim)|Vol à la tire]]
  +
|skyrim/poids = 1
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'''Ombres dérobées''' est un [[Livres|livre]] présent dans :
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* {{Oblivion}}
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* {{Skyrim}}
   
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== Effets ==
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* Augmente d'un point la compétence [[Discrétion (Oblivion)|Discrétion]] dans {{Oblivion|1}}.
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* Augmente d'un point la compétence [[Vol à la tire (Skyrim)|Vol à la tire]] dans {{Skyrim|1}}.
   
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== Localisations ==
Par [[Waughin Jarth]]
 
   
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=== Skyrim ===
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[[Le Clos]] :
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* [[Fissure d'Aubéclaire]], sur une table
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[[Châtellerie d'Epervine]] :
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* [[Lieux secondaires (Skyrim)|Lieu secondaire]], [[Cabane du prospecteur]], sous le lit
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[[Hjaalmarche]] :
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* [[Lieux secondaires (Skyrim)|Lieu secondaire]], [[Repaire de contrebandier]]
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[[La Brèche]] :
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* [[Siège des Rossignols]], à coté d'un lit
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* [[Faillaise (Skyrim)|Faillaise]], [[Orphelinat Honorem]], dans la chambre de [[Constance Michel|Constance]]
   
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=== Oblivion ===
Chapitre I
 
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* [[Cavernes du lac Arrius]], dans un coffre fermé
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== Contenu ==
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=== Chapitre I ===
 
La chandelle était allumée et la voleuse se tenait debout, clignant des yeux. Prise sur le fait. Elle était jeune, plutôt sale, et portait des vêtements noirs usés qui avaient sans doute été chers et de belle qualité plusieurs semaines auparavant, lorsqu'elle les avait volés à l'un de meilleurs tailleurs de la ville. L'expression de surprise disparut de son visage et elle adopta une expression neutre en reposant l'or sur la table.
 
La chandelle était allumée et la voleuse se tenait debout, clignant des yeux. Prise sur le fait. Elle était jeune, plutôt sale, et portait des vêtements noirs usés qui avaient sans doute été chers et de belle qualité plusieurs semaines auparavant, lorsqu'elle les avait volés à l'un de meilleurs tailleurs de la ville. L'expression de surprise disparut de son visage et elle adopta une expression neutre en reposant l'or sur la table.
 
   
 
"Que faites-vous ici ?" demanda l'homme à la chandelle en sortant de l'ombre.
 
"Que faites-vous ici ?" demanda l'homme à la chandelle en sortant de l'ombre.
 
   
 
"Voilà une question stupide", rétorqua la fille en fronçant les sourcils. "C'est évident : je vous dévalise."
 
"Voilà une question stupide", rétorqua la fille en fronçant les sourcils. "C'est évident : je vous dévalise."
 
   
 
"Dans la mesure où aucune de mes possessions ne manque", sourit l'homme avec un regard sur l'or posé sur la table, "je dirais que vous n'êtes pas en train de me dévaliser. Que vous tentez de le faire, peut-être. La question que je me pose est : pourquoi ? J'imagine que vous savez qui je suis. La porte était fermée à clé."
 
"Dans la mesure où aucune de mes possessions ne manque", sourit l'homme avec un regard sur l'or posé sur la table, "je dirais que vous n'êtes pas en train de me dévaliser. Que vous tentez de le faire, peut-être. La question que je me pose est : pourquoi ? J'imagine que vous savez qui je suis. La porte était fermée à clé."
   
 
"J'ai volé tous les autres. J'ai dérobé des gemmes spirituelles à la [[Guilde des mages]], j'ai dévalisé les trésors des forteresses les mieux protégées, j'ai truandé l'archevêque de [[Julianos]]... J'ai même fait les poches de l'empereur [[Pélagius Septim II|Pélagius]] lors de son couronnement. J'ai jugé que c'était votre tour."
 
"J'ai volé tous les autres. J'ai dérobé des gemmes spirituelles à la Guilde des mages, j'ai dévalisé les trésors des forteresses les mieux protégées, j'ai truandé l'archevêque de Julianos... J'ai même fait les poches de l'empereur Pélagius lors de son couronnement. J'ai jugé que c'était votre tour."
 
 
   
 
"Je suis flatté", admit l'homme. "Et maintenant que votre ambition est contrariée, qu'allez-vous faire ? Vous enfuir ? Prendre votre retraite, peut-être ?"
 
"Je suis flatté", admit l'homme. "Et maintenant que votre ambition est contrariée, qu'allez-vous faire ? Vous enfuir ? Prendre votre retraite, peut-être ?"
 
   
 
"Enseignez-moi ce que vous savez", répliqua la jeune femme. 
 
"Enseignez-moi ce que vous savez", répliqua la jeune femme. 
 
   
 
Un léger sourire jouait inconsciemment sur ses lèvres.
 
Un léger sourire jouait inconsciemment sur ses lèvres.
 
   
 
"J'ai crocheté toutes vos serrures, j'ai esquivé toutes vos protections... Vous les avez conçues, vous savez combien c'était difficile pour quelqu'un n'étant pas entraîné. Je ne suis pas venue ici pour voler six pièces d'or. Je suis venue ici pour prouver ma valeur. Prenez-moi comme apprentie."
 
"J'ai crocheté toutes vos serrures, j'ai esquivé toutes vos protections... Vous les avez conçues, vous savez combien c'était difficile pour quelqu'un n'étant pas entraîné. Je ne suis pas venue ici pour voler six pièces d'or. Je suis venue ici pour prouver ma valeur. Prenez-moi comme apprentie."
 
   
 
Le maître de la discrétion dévisagea la petite cambrioleuse. 
 
Le maître de la discrétion dévisagea la petite cambrioleuse. 
 
   
 
"Vos compétences ne nécessitent aucun entraînement supplémentaire. Votre préparation est correcte, mais je peux vous aider sur ce point. Ce qui est sans espoir, c'est votre ambition. Vous n'en êtes plus à voler pour vivre, vous volez à présent pour le plaisir, pour le défi. C'est un trait de personnalité incurable, et qui causera votre perte plus vite que vous l'imaginez."
 
"Vos compétences ne nécessitent aucun entraînement supplémentaire. Votre préparation est correcte, mais je peux vous aider sur ce point. Ce qui est sans espoir, c'est votre ambition. Vous n'en êtes plus à voler pour vivre, vous volez à présent pour le plaisir, pour le défi. C'est un trait de personnalité incurable, et qui causera votre perte plus vite que vous l'imaginez."
 
   
 
"N'avez-vous jamais eu envie de voler ce qui ne pouvait pas l'être ?" demanda la fille. "Quelque chose qui vous rendrait à jamais célèbre ?"
 
"N'avez-vous jamais eu envie de voler ce qui ne pouvait pas l'être ?" demanda la fille. "Quelque chose qui vous rendrait à jamais célèbre ?"
 
   
 
Le maître ne répondit pas. Il se contenta de froncer les sourcils.
 
Le maître ne répondit pas. Il se contenta de froncer les sourcils.
 
   
 
"Il semble que j'ai été abusée par votre réputation", lâcha-t-elle en haussant les épaules.
 
"Il semble que j'ai été abusée par votre réputation", lâcha-t-elle en haussant les épaules.
 
   
 
Elle ouvrit une fenêtre.
 
Elle ouvrit une fenêtre.
 
   
 
"J'ai pensé que vous pourriez souhaiter avoir une complice volontaire pour accomplir un vol qui marquerait l'Histoire. Comme vous l'avez dit, ma compétence en préparation est correcte, sans plus. Je n'avais pas prévu de porte de sortie, mais ceci fera l'affaire."
 
"J'ai pensé que vous pourriez souhaiter avoir une complice volontaire pour accomplir un vol qui marquerait l'Histoire. Comme vous l'avez dit, ma compétence en préparation est correcte, sans plus. Je n'avais pas prévu de porte de sortie, mais ceci fera l'affaire."
 
   
 
La cambrioleuse glissa le long du mur lisse et bondit à travers la cour plongée dans l'ombre. Quelques minutes plus tard, elle était de retour dans sa chambre, au cœur d'une taverne délabrée. Le maître l'y attendait, dans l'obscurité.
 
La cambrioleuse glissa le long du mur lisse et bondit à travers la cour plongée dans l'ombre. Quelques minutes plus tard, elle était de retour dans sa chambre, au cœur d'une taverne délabrée. Le maître l'y attendait, dans l'obscurité.
 
   
 
"Je ne vous ai pas vu me dépasser", souffla-t-elle.
 
"Je ne vous ai pas vu me dépasser", souffla-t-elle.
 
   
 
"Vous vous êtes retournée dans la rue en entendant l'appel d'un hibou", répondit-il. "L'outil le plus important dans le répertoire des voleurs est la diversion, planifiée ou improvisée. C'est votre premier cours."
 
"Vous vous êtes retournée dans la rue en entendant l'appel d'un hibou", répondit-il. "L'outil le plus important dans le répertoire des voleurs est la diversion, planifiée ou improvisée. C'est votre premier cours."
 
   
 
"Et quelle est l'épreuve finale ?" dit la jeune fille en souriant.
 
"Et quelle est l'épreuve finale ?" dit la jeune fille en souriant.
 
   
 
Lorsqu'il le lui dit, elle le fixa, sans rien dire. Elle n'avait, semble-t-il, pas sous-estimé sa réputation en matière d'audace. Pas le moins du monde. 
 
Lorsqu'il le lui dit, elle le fixa, sans rien dire. Elle n'avait, semble-t-il, pas sous-estimé sa réputation en matière d'audace. Pas le moins du monde. 
   
 
=== Chapitre II ===
 
Chapitre II
 
 
 
 
Pendant la semaine précédant le huit d'âtrefeu, les cieux de Rindale étaient sombres et mouvants, animés par des nuées de corbeaux dissimulant le soleil. Leurs cris et leurs croassements gutturaux étaient assourdissants. Les paysans avaient eu la sagesse de verrouiller leurs portes et leurs fenêtres, en priant pour survivre à ces jours des plus impies. 
 
Pendant la semaine précédant le huit d'âtrefeu, les cieux de Rindale étaient sombres et mouvants, animés par des nuées de corbeaux dissimulant le soleil. Leurs cris et leurs croassements gutturaux étaient assourdissants. Les paysans avaient eu la sagesse de verrouiller leurs portes et leurs fenêtres, en priant pour survivre à ces jours des plus impies. 
 
   
 
Durant la nuit de l'invocation, les oiseaux se turent, suivant la marche des sorcières dans la vallée de leur regard fixe et noir. Nulle lune n'était présente pour éclairer le chemin, rien que l'unique torche de la meneuse. Les robes blanches formaient des silhouettes indistinctes, tels des fantômes à peine visibles. 
 
Durant la nuit de l'invocation, les oiseaux se turent, suivant la marche des sorcières dans la vallée de leur regard fixe et noir. Nulle lune n'était présente pour éclairer le chemin, rien que l'unique torche de la meneuse. Les robes blanches formaient des silhouettes indistinctes, tels des fantômes à peine visibles. 
 
   
 
Un grand arbre solitaire se dressait au milieu de la clairière, chacune de ses branches lourde du poids des corbeaux fixant la procession, sans bouger. La sorcière de tête plaça sa torche à la base de l'arbre et ses dix-sept suivantes formèrent un cercle avant d'entonner leur étrange et lente complainte.
 
Un grand arbre solitaire se dressait au milieu de la clairière, chacune de ses branches lourde du poids des corbeaux fixant la procession, sans bouger. La sorcière de tête plaça sa torche à la base de l'arbre et ses dix-sept suivantes formèrent un cercle avant d'entonner leur étrange et lente complainte.
   
 
Comme elles psalmodiaient, l'éclat de la torche commença à changer. Il ne diminua pas, mais sa couleur se teinta progressivement de gris, donnant l'impression qu'une vague de cendres palpitantes s'était abattue sur les sorcières. Puis, l'obscurité devint plus dense encore. Pendant un instant, bien que le feu continuât à brûler, il fit nuit noire dans la forêt. La pénombre dura jusqu'à ce que la torche brûlât d'une couleur sans nom, néant au-delà de la noirceur. Elle projetait une lueur, mais c'était un scintillement contre nature qui retombait sur les sorcières. Les robes blanches devinrent noires. Les [[Dunmer]]s parmi elles avaient des yeux verts et une chair d'un blanc ivoirin. Les [[Nordique]]s apparaissaient aussi noires que du charbon. Les corbeaux qui les regardaient depuis les hauteurs étaient d'un blanc aussi pur que celui des capes des sorcières. 
   
 
[[Nocturne]], la dame daedra, s'avança hors de l'abîme sans couleur.
Comme elles psalmodiaient, l'éclat de la torche commença à changer. Il ne diminua pas, mais sa couleur se teinta progressivement de gris, donnant l'impression qu'une vague de cendres palpitantes s'était abattue sur les sorcières. Puis, l'obscurité devint plus dense encore. Pendant un instant, bien que le feu continuât à brûler, il fit nuit noire dans la forêt. La pénombre dura jusqu'à ce que la torche brûlât d'une couleur sans nom, néant au-delà de la noirceur. Elle projetait une lueur, mais c'était un scintillement contre nature qui retombait sur les sorcières. Les robes blanches devinrent noires. Les Dunmers parmi elles avaient des yeux verts et une chair d'un blanc ivoirin. Les Nordiques apparaissaient aussi noires que du charbon. Les corbeaux qui les regardaient depuis les hauteurs étaient d'un blanc aussi pur que celui des capes des sorcières. 
 
 
 
Nocturne, la dame daedra, s'avança hors de l'abîme sans couleur.
 
 
   
 
Elle se plaça au centre du cercle. L'arbre de corbeaux pâles faisait comme un trône pour elle, à distance, tandis que les sorcières continuaient leur chant, abandonnant leur robe pour s'agenouiller, nues, devant leur maîtresse. Enroulant sa cape ténébreuse autour d'elle, elle se réjouit d'écouter leur chant. Celui-ci célébrait son mystère, sa beauté voilée, les ombres éternelles et un futur divin où le soleil ne brûlerait plus. 
 
Elle se plaça au centre du cercle. L'arbre de corbeaux pâles faisait comme un trône pour elle, à distance, tandis que les sorcières continuaient leur chant, abandonnant leur robe pour s'agenouiller, nues, devant leur maîtresse. Enroulant sa cape ténébreuse autour d'elle, elle se réjouit d'écouter leur chant. Celui-ci célébrait son mystère, sa beauté voilée, les ombres éternelles et un futur divin où le soleil ne brûlerait plus. 
 
   
 
Nocturne laissa sa cape glisser le long de ses épaules pour se retrouver nue. Ses sorcières ne relevèrent pas la tête mais continuèrent leur hymne aux ténèbres.
 
Nocturne laissa sa cape glisser le long de ses épaules pour se retrouver nue. Ses sorcières ne relevèrent pas la tête mais continuèrent leur hymne aux ténèbres.
 
   
 
"C'est le moment", songea la jeune fille.
 
"C'est le moment", songea la jeune fille.
 
   
 
Elle était restée cachée dans l'arbre toute la journée, habillée d'un ridicule costume constitué de faux corbeaux. Une position très inconfortable, mais lorsque les sorcières étaient arrivées, elle avait oublié toutes ses petites douleurs et s'était concentrée sur la nécessité de rester absolument immobile, à la manière des autres corbeaux sur l'arbre. Pour trouver la vallée et savoir à quoi s'attendre durant l'invocation de Nocturne, le maître de la discrétion et elle avaient dû fournir un travail de préparation considérable. 
 
Elle était restée cachée dans l'arbre toute la journée, habillée d'un ridicule costume constitué de faux corbeaux. Une position très inconfortable, mais lorsque les sorcières étaient arrivées, elle avait oublié toutes ses petites douleurs et s'était concentrée sur la nécessité de rester absolument immobile, à la manière des autres corbeaux sur l'arbre. Pour trouver la vallée et savoir à quoi s'attendre durant l'invocation de Nocturne, le maître de la discrétion et elle avaient dû fournir un travail de préparation considérable. 
 
   
 
Lentement, silencieusement, la cambrioleuse se laissa glisser au bas des branches de l'arbre, s'approchant de plus en plus près de la dame daedra. Elle s'autorisa à suspendre sa concentration un instant pour se demander où était le maître. Il avait confiance dans son plan. Il lui avait dit que lorsque Nocturne laisserait tomber sa cape, il y aurait une diversion. Que la cape pourrait être dérobée à cet instant, si la jeune fille était en place à ce moment précis.
 
Lentement, silencieusement, la cambrioleuse se laissa glisser au bas des branches de l'arbre, s'approchant de plus en plus près de la dame daedra. Elle s'autorisa à suspendre sa concentration un instant pour se demander où était le maître. Il avait confiance dans son plan. Il lui avait dit que lorsque Nocturne laisserait tomber sa cape, il y aurait une diversion. Que la cape pourrait être dérobée à cet instant, si la jeune fille était en place à ce moment précis.
 
   
 
La jeune fille descendit le long des branches les plus basses, écartant précautionneusement les corbeaux qui, comme le maître l'avait annoncé, étaient comme pétrifiés par la beauté dénudée de la dame. La fille était à présent si près qu'elle aurait pu toucher le dos de Nocturne en tendant la main.
 
La jeune fille descendit le long des branches les plus basses, écartant précautionneusement les corbeaux qui, comme le maître l'avait annoncé, étaient comme pétrifiés par la beauté dénudée de la dame. La fille était à présent si près qu'elle aurait pu toucher le dos de Nocturne en tendant la main.
 
   
 
Le chant montant crescendo, la voleuse sut que la cérémonie serait bientôt terminée. Nocturne se rhabillerait avant que les sorcières n'aient terminé leur chant et l'occasion de s'emparer de la cape disparaîtrait. La jeune fille resserra sa prise sur la branche tandis que son esprit s'emballait. Était-il possible que le maître ne soit pas là ? Tout ceci pouvait-il constituer l'ensemble de l'épreuve ? S'agissait-il de montrer que c'était faisable, et non de le faire ?
 
Le chant montant crescendo, la voleuse sut que la cérémonie serait bientôt terminée. Nocturne se rhabillerait avant que les sorcières n'aient terminé leur chant et l'occasion de s'emparer de la cape disparaîtrait. La jeune fille resserra sa prise sur la branche tandis que son esprit s'emballait. Était-il possible que le maître ne soit pas là ? Tout ceci pouvait-il constituer l'ensemble de l'épreuve ? S'agissait-il de montrer que c'était faisable, et non de le faire ?
 
   
 
La jeune fille était furieuse. Elle avait tout accompli à la perfection, mais le soi-disant maître de la discrétion était finalement un lâche. Peut-être lui avait-il enseigné une chose ou deux durant les longs mois qu'avait nécessité la préparation de cette opération, mais quelle valeur cela avait-il ? Une seule chose la faisait sourire : la nuit durant laquelle elle s'était infiltrée dans sa forteresse, elle avait gardé une pièce d'or et il ne s'en était jamais douté. C'était symbolique. Aussi symbolique que de dérober la cape de Nocturne, en fait, une manière de prouver qu'on pouvait voler le maître des voleurs.
 
La jeune fille était furieuse. Elle avait tout accompli à la perfection, mais le soi-disant maître de la discrétion était finalement un lâche. Peut-être lui avait-il enseigné une chose ou deux durant les longs mois qu'avait nécessité la préparation de cette opération, mais quelle valeur cela avait-il ? Une seule chose la faisait sourire : la nuit durant laquelle elle s'était infiltrée dans sa forteresse, elle avait gardé une pièce d'or et il ne s'en était jamais douté. C'était symbolique. Aussi symbolique que de dérober la cape de Nocturne, en fait, une manière de prouver qu'on pouvait voler le maître des voleurs.
 
   
 
La jeune fille était tellement perdue dans ses pensées qu'elle crut rêver lorsqu'elle entendit une voix d'homme lancer un cri dans les ténèbres :
 
La jeune fille était tellement perdue dans ses pensées qu'elle crut rêver lorsqu'elle entendit une voix d'homme lancer un cri dans les ténèbres :
 
   
 
"Maîtresse !"
 
"Maîtresse !"
 
   
 
Mais elle n'aurait jamais pu imaginer les mots qui suivirent :
 
Mais elle n'aurait jamais pu imaginer les mots qui suivirent :
 
   
 
"Maîtresse ! Un voleur ! Derrière vous !"
 
"Maîtresse ! Un voleur ! Derrière vous !"
 
   
 
Les sorcières relevèrent la tête et hurlèrent, gâtant le caractère sacré de la cérémonie tandis qu'elles s'élançaient. Les corbeaux s'éveillèrent et quittèrent l'arbre dans une explosion de plumes et de croassements. Nocturne se retourna vivement pour fixer la jeune fille de ses yeux noirs :
 
Les sorcières relevèrent la tête et hurlèrent, gâtant le caractère sacré de la cérémonie tandis qu'elles s'élançaient. Les corbeaux s'éveillèrent et quittèrent l'arbre dans une explosion de plumes et de croassements. Nocturne se retourna vivement pour fixer la jeune fille de ses yeux noirs :
 
   
 
"Qui es-tu donc, toi qui oses profaner cette cérémonie ?" siffla la dame tandis que les ombres noires et glacées jaillissaient pour enserrer la jeune femme dans une étreinte mortelle.
 
"Qui es-tu donc, toi qui oses profaner cette cérémonie ?" siffla la dame tandis que les ombres noires et glacées jaillissaient pour enserrer la jeune femme dans une étreinte mortelle.
 
   
 
Durant ces dernières secondes, avant d'être dévorée vivante par les ténèbres, la jeune fille tourna son regard vers le sol et vit que la cape avait disparu. Réalisant ce qui s'était passé, elle répondit :
 
Durant ces dernières secondes, avant d'être dévorée vivante par les ténèbres, la jeune fille tourna son regard vers le sol et vit que la cape avait disparu. Réalisant ce qui s'était passé, elle répondit :
   
 
"Qui suis-je ? Je suis la diversion."
   
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== Apparitions ==
"Qui suis-je ? Je suis la diversion."
 
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* {{Oblivion}}
[[Catégorie:Livres]]
 
[[Catégorie:Skyrim:Livres]]
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* {{Skyrim}}
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<!--Liens interwikis-->
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Dernière version du 17 mars 2021 à 21:07

Voir l'article principal : Livres (Skyrim)
Voir l'article principal : Livres (Oblivion)

Ombres dérobées est un livre présent dans :

Effets

Localisations

Skyrim

Le Clos :

Châtellerie d'Epervine :

Hjaalmarche :

La Brèche :

Oblivion

  • Cavernes du lac Arrius, dans un coffre fermé

Contenu

Chapitre I

La chandelle était allumée et la voleuse se tenait debout, clignant des yeux. Prise sur le fait. Elle était jeune, plutôt sale, et portait des vêtements noirs usés qui avaient sans doute été chers et de belle qualité plusieurs semaines auparavant, lorsqu'elle les avait volés à l'un de meilleurs tailleurs de la ville. L'expression de surprise disparut de son visage et elle adopta une expression neutre en reposant l'or sur la table.

"Que faites-vous ici ?" demanda l'homme à la chandelle en sortant de l'ombre.

"Voilà une question stupide", rétorqua la fille en fronçant les sourcils. "C'est évident : je vous dévalise."

"Dans la mesure où aucune de mes possessions ne manque", sourit l'homme avec un regard sur l'or posé sur la table, "je dirais que vous n'êtes pas en train de me dévaliser. Que vous tentez de le faire, peut-être. La question que je me pose est : pourquoi ? J'imagine que vous savez qui je suis. La porte était fermée à clé."

"J'ai volé tous les autres. J'ai dérobé des gemmes spirituelles à la Guilde des mages, j'ai dévalisé les trésors des forteresses les mieux protégées, j'ai truandé l'archevêque de Julianos... J'ai même fait les poches de l'empereur Pélagius lors de son couronnement. J'ai jugé que c'était votre tour."

"Je suis flatté", admit l'homme. "Et maintenant que votre ambition est contrariée, qu'allez-vous faire ? Vous enfuir ? Prendre votre retraite, peut-être ?"

"Enseignez-moi ce que vous savez", répliqua la jeune femme. 

Un léger sourire jouait inconsciemment sur ses lèvres.

"J'ai crocheté toutes vos serrures, j'ai esquivé toutes vos protections... Vous les avez conçues, vous savez combien c'était difficile pour quelqu'un n'étant pas entraîné. Je ne suis pas venue ici pour voler six pièces d'or. Je suis venue ici pour prouver ma valeur. Prenez-moi comme apprentie."

Le maître de la discrétion dévisagea la petite cambrioleuse. 

"Vos compétences ne nécessitent aucun entraînement supplémentaire. Votre préparation est correcte, mais je peux vous aider sur ce point. Ce qui est sans espoir, c'est votre ambition. Vous n'en êtes plus à voler pour vivre, vous volez à présent pour le plaisir, pour le défi. C'est un trait de personnalité incurable, et qui causera votre perte plus vite que vous l'imaginez."

"N'avez-vous jamais eu envie de voler ce qui ne pouvait pas l'être ?" demanda la fille. "Quelque chose qui vous rendrait à jamais célèbre ?"

Le maître ne répondit pas. Il se contenta de froncer les sourcils.

"Il semble que j'ai été abusée par votre réputation", lâcha-t-elle en haussant les épaules.

Elle ouvrit une fenêtre.

"J'ai pensé que vous pourriez souhaiter avoir une complice volontaire pour accomplir un vol qui marquerait l'Histoire. Comme vous l'avez dit, ma compétence en préparation est correcte, sans plus. Je n'avais pas prévu de porte de sortie, mais ceci fera l'affaire."

La cambrioleuse glissa le long du mur lisse et bondit à travers la cour plongée dans l'ombre. Quelques minutes plus tard, elle était de retour dans sa chambre, au cœur d'une taverne délabrée. Le maître l'y attendait, dans l'obscurité.

"Je ne vous ai pas vu me dépasser", souffla-t-elle.

"Vous vous êtes retournée dans la rue en entendant l'appel d'un hibou", répondit-il. "L'outil le plus important dans le répertoire des voleurs est la diversion, planifiée ou improvisée. C'est votre premier cours."

"Et quelle est l'épreuve finale ?" dit la jeune fille en souriant.

Lorsqu'il le lui dit, elle le fixa, sans rien dire. Elle n'avait, semble-t-il, pas sous-estimé sa réputation en matière d'audace. Pas le moins du monde. 

Chapitre II

Pendant la semaine précédant le huit d'âtrefeu, les cieux de Rindale étaient sombres et mouvants, animés par des nuées de corbeaux dissimulant le soleil. Leurs cris et leurs croassements gutturaux étaient assourdissants. Les paysans avaient eu la sagesse de verrouiller leurs portes et leurs fenêtres, en priant pour survivre à ces jours des plus impies. 

Durant la nuit de l'invocation, les oiseaux se turent, suivant la marche des sorcières dans la vallée de leur regard fixe et noir. Nulle lune n'était présente pour éclairer le chemin, rien que l'unique torche de la meneuse. Les robes blanches formaient des silhouettes indistinctes, tels des fantômes à peine visibles. 

Un grand arbre solitaire se dressait au milieu de la clairière, chacune de ses branches lourde du poids des corbeaux fixant la procession, sans bouger. La sorcière de tête plaça sa torche à la base de l'arbre et ses dix-sept suivantes formèrent un cercle avant d'entonner leur étrange et lente complainte.

Comme elles psalmodiaient, l'éclat de la torche commença à changer. Il ne diminua pas, mais sa couleur se teinta progressivement de gris, donnant l'impression qu'une vague de cendres palpitantes s'était abattue sur les sorcières. Puis, l'obscurité devint plus dense encore. Pendant un instant, bien que le feu continuât à brûler, il fit nuit noire dans la forêt. La pénombre dura jusqu'à ce que la torche brûlât d'une couleur sans nom, néant au-delà de la noirceur. Elle projetait une lueur, mais c'était un scintillement contre nature qui retombait sur les sorcières. Les robes blanches devinrent noires. Les Dunmers parmi elles avaient des yeux verts et une chair d'un blanc ivoirin. Les Nordiques apparaissaient aussi noires que du charbon. Les corbeaux qui les regardaient depuis les hauteurs étaient d'un blanc aussi pur que celui des capes des sorcières. 

Nocturne, la dame daedra, s'avança hors de l'abîme sans couleur.

Elle se plaça au centre du cercle. L'arbre de corbeaux pâles faisait comme un trône pour elle, à distance, tandis que les sorcières continuaient leur chant, abandonnant leur robe pour s'agenouiller, nues, devant leur maîtresse. Enroulant sa cape ténébreuse autour d'elle, elle se réjouit d'écouter leur chant. Celui-ci célébrait son mystère, sa beauté voilée, les ombres éternelles et un futur divin où le soleil ne brûlerait plus. 

Nocturne laissa sa cape glisser le long de ses épaules pour se retrouver nue. Ses sorcières ne relevèrent pas la tête mais continuèrent leur hymne aux ténèbres.

"C'est le moment", songea la jeune fille.

Elle était restée cachée dans l'arbre toute la journée, habillée d'un ridicule costume constitué de faux corbeaux. Une position très inconfortable, mais lorsque les sorcières étaient arrivées, elle avait oublié toutes ses petites douleurs et s'était concentrée sur la nécessité de rester absolument immobile, à la manière des autres corbeaux sur l'arbre. Pour trouver la vallée et savoir à quoi s'attendre durant l'invocation de Nocturne, le maître de la discrétion et elle avaient dû fournir un travail de préparation considérable. 

Lentement, silencieusement, la cambrioleuse se laissa glisser au bas des branches de l'arbre, s'approchant de plus en plus près de la dame daedra. Elle s'autorisa à suspendre sa concentration un instant pour se demander où était le maître. Il avait confiance dans son plan. Il lui avait dit que lorsque Nocturne laisserait tomber sa cape, il y aurait une diversion. Que la cape pourrait être dérobée à cet instant, si la jeune fille était en place à ce moment précis.

La jeune fille descendit le long des branches les plus basses, écartant précautionneusement les corbeaux qui, comme le maître l'avait annoncé, étaient comme pétrifiés par la beauté dénudée de la dame. La fille était à présent si près qu'elle aurait pu toucher le dos de Nocturne en tendant la main.

Le chant montant crescendo, la voleuse sut que la cérémonie serait bientôt terminée. Nocturne se rhabillerait avant que les sorcières n'aient terminé leur chant et l'occasion de s'emparer de la cape disparaîtrait. La jeune fille resserra sa prise sur la branche tandis que son esprit s'emballait. Était-il possible que le maître ne soit pas là ? Tout ceci pouvait-il constituer l'ensemble de l'épreuve ? S'agissait-il de montrer que c'était faisable, et non de le faire ?

La jeune fille était furieuse. Elle avait tout accompli à la perfection, mais le soi-disant maître de la discrétion était finalement un lâche. Peut-être lui avait-il enseigné une chose ou deux durant les longs mois qu'avait nécessité la préparation de cette opération, mais quelle valeur cela avait-il ? Une seule chose la faisait sourire : la nuit durant laquelle elle s'était infiltrée dans sa forteresse, elle avait gardé une pièce d'or et il ne s'en était jamais douté. C'était symbolique. Aussi symbolique que de dérober la cape de Nocturne, en fait, une manière de prouver qu'on pouvait voler le maître des voleurs.

La jeune fille était tellement perdue dans ses pensées qu'elle crut rêver lorsqu'elle entendit une voix d'homme lancer un cri dans les ténèbres :

"Maîtresse !"

Mais elle n'aurait jamais pu imaginer les mots qui suivirent :

"Maîtresse ! Un voleur ! Derrière vous !"

Les sorcières relevèrent la tête et hurlèrent, gâtant le caractère sacré de la cérémonie tandis qu'elles s'élançaient. Les corbeaux s'éveillèrent et quittèrent l'arbre dans une explosion de plumes et de croassements. Nocturne se retourna vivement pour fixer la jeune fille de ses yeux noirs :

"Qui es-tu donc, toi qui oses profaner cette cérémonie ?" siffla la dame tandis que les ombres noires et glacées jaillissaient pour enserrer la jeune femme dans une étreinte mortelle.

Durant ces dernières secondes, avant d'être dévorée vivante par les ténèbres, la jeune fille tourna son regard vers le sol et vit que la cape avait disparu. Réalisant ce qui s'était passé, elle répondit :

"Qui suis-je ? Je suis la diversion."

Apparitions

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